A Propos du projet

Informations Générales

Le Parc National de Marojejy et le Parc National d’Andohela sont deux des six composantes des forêts humides de l’Atsinanana, un bien en série du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Ces forêts reliques sont d’une importance capitale pour le maintien des processus écologiques en cours, nécessaires à la survie de la biodiversité unique de Madagascar, qui reflète l’histoire géologique de l’île. Après s’être séparée de toutes les autres masses terrestres il y a plus de 60 millions d’années, la faune et la flore de Madagascar ont évolué de manière isolée. C’est pourquoi les forêts tropicales ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial en 2007 en raison de leur importance pour les processus écologiques et biologiques, ainsi que pour leur biodiversité et les espèces menacées qu’elles abritent. De nombreuses espèces y sont rares et menacées, en particulier les primates et les lémuriens.

Le paysage harmonieux protégé de la Montagne des Français est l’une des aires protégées du nord de Madagascar. Il s’agit d’une forêt sèche à feuilles caduques avec des fourrés courts et une végétation rupicole qui abrite des espèces endémiques. Le site est confronté à de nombreuses menaces telles que la conversion extensive des arbres de la forêt en charbon de bois, l’agriculture sur brûlis et la chasse au lémurien.

Ces zones protégées fournissent aux communautés locales des services écosystémiques cruciaux tels que l’écoulement et la qualité de l’eau, la conservation des habitats qui maintiennent des zones d’alimentation et de reproduction pour les pêcheries, la réduction de la dégradation des sols, la pollinisation des fleurs par les abeilles et le stockage du carbone. En outre, les communautés locales s’engagent dans des activités d’écotourisme dans ces régions. Dans le même temps, ces zones protégées contribuent au stockage et à la capture des gaz à effet de serre. Elles aident donc les populations à s’adapter au changement climatique.

Cependant, ces zones protégées sont confrontées à de nombreuses menaces anthropiques telles que l’exploitation illégale d’espèces de bois précieux, la chasse et le braconnage de lémuriens menacés, la conversion des terres pour produire du charbon de bois, l’exploitation minière artisanale, l’empiètement, les incendies, etc. Par conséquent, les forêts tropicales humides d’Atsinanana ont été inscrites sur la Liste du patrimoine mondial en péril depuis 2010, et le paysage harmonieux protégé de la Montagne des Français subit également des menaces aussi graves.

Pour conserver la valeur universelle exceptionnelle du bien du patrimoine mondial et sauvegarder le paysage harmonieux protégé de la Montagne des Français, l’UNESCO a lancé un projet BIOCOM, un projet sur la conservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles pour le développement communautaire intégré dans les parcs nationaux de Madagascar, financé par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA). Le projet est d’une durée de 52 mois allant de 2020-2024.

Bénéficiaires

250 000 communautés locales à faible revenu vivant autour du Parc National de Marojejy, du Parc National d’Andohahela et du Paysage Harmonieux Protégé de la Montagne des Français, y compris 45 écoles primaires et secondaires avec 6 000 enfants et 280 jeunes et femmes, seront les bénéficiaires du projet BIOCOM.

Objectifs et résultats

Les objectifs du projet BIOCOM sont de conserver la valeur universelle exceptionnelle du bien du patrimoine mondial et de sauvegarder le paysage harmonieux protégé de la Montagne des Français. Les trois résultats permettant d’atteindre ces objectifs sont les suivants :

  • Résultat 1 : Une réduction de la déforestation et une augmentation de la superficie des forêts écologiquement intactes, ainsi que les premières phases de restauration des habitats dégradés. Les zones protégées sont bien surveillées, la conservation à long terme est assurée et la recherche progresse en fonction des besoins.
  • Résultat 2 : Les parcs sont gérés et protégés efficacement, les moyens de subsistance durables (activités génératrices de revenus alternatifs) des communautés locales sont développés.
  • Résultat 3 : Engagement accru des jeunes et des femmes dans la gouvernance des ressources naturelles par le biais d’activités de sensibilisation, de formation et de renforcement des capacités.

Contribution aux ODD

Le projet BIOCOM contribuera à :

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BiocomMadagascarFR
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